Après le kart et le golf, le célèbre plombier moustachu revient (déjà ?) sur GameCube dans Mario Power Tennis qui, comme ses congénères, donne le meilleur de lui-même en multijoueurs. Explications.
Les développeurs de chez
Camelot, déjà auteurs du très bon
Mario Golf : Toadstool Tour sur GameCube nous livrent aujourd’hui leur vision du tennis. Evidemment, comme souvent chez
Nintendo, c’est Mario et sa troupe qui prennent les raquettes pour se renvoyer la balle jaune.
On retrouve donc sans réelle surprise Mario, Luigi, Donkey, Peach, Daisy, Toad, etc. Les terrains sont quant à eux directement issus du catalogue
Nintendo, on évoluera ainsi sur les courts portant les noms d’Ile Delfino, Manoir de Luigi ou encore Jungle DK. On le voit, la forme est classique, mais qu’en est-il du fond finalement ?
Mario Kart fait du tennis
Le premier contact est réellement plaisant, on prend rapidement le contrôle de son sportif et les différents coups sortent sans aucun problème. Une fois de plus, on comprend tout de suite que ce n’est pas la maniabilité qui fera défaut à ce soft. Le choix des personnages est assez vaste et l’on débute rapidement par un premier tournoi parmi ceux proposés, portant tous un nom fleurant bon l’originalité comme la coupe fleur, la coupe champignon ou encore la coupe étoile.
Camelot nous a habitués à des graphismes de haute volée et ce
Mario Power Tennis ne fait pas figure d’exception, car les différents courts sont tous colorés et chatoyants tandis que la modélisation des personnages, tout comme leur animation, est sans faille.
Le
gameplay quant à lui est assez simple. Il faut, comme dans la plupart des jeux de tennis, anticiper la trajectoire de la balle pour réussir au mieux son coup. Pour ce faire, le bouton A vous permettra de faire un lift (comprenez que la balle tourne vers l’avant, et accélère donc après le rebond), le bouton B donnera lieu à un coupé (comprenez l’inverse tout simplement) et le coup normal me direz-vous ? Et bien pour ce faire, il suffit d’appuyer sur les deux boutons en même temps. Enfin, pour envoyer une balle plus puissante qui laissera une belle traînée de lumière derrière elle, il vous suffira d’appuyer deux fois de suite sur le bouton désiré. Difficile de faire plus simple. Les lobs quant à eux s’effectuent en pressant A puis B tandis que les amorties nécessiteront d’appuyer sur B suivi de A. Evidemment, le
gameplay n’en reste pas là et quelques subtilités se sont habilement glissées dans la jouabilité pour ravir les plus exigeants. Ainsi, cet épisode voit l’apparition des « Super Frappes ». Pour exécuter ces « Super Frappes », il faudra avant tout que votre raquette soit entourée d’un halo lumineux (ce qui survient après quelques échanges) puis, il faudra presser le bouton R puis le bouton A pour effectuer une Super Frappe offensive. Chaque personnage possède sa propre attaque, ainsi Mario sortira son célèbre marteau pour mettre un coup enflammé dévastateur, Koopa lancera sa fameuse Bombe d’Eau qui a la fâcheuse particularité d’atterrir juste derrière le filet tandis que Maskass effectuera un Super Lob Electrique. En appuyant sur R et B, vous déclencherez une Super Frappe Défensive qui permettra de récupérer une balle à n’importe quelle distance de votre personnage par un Saut Toupie pour Mario ou par la Danse de la Lance de Maskass qui fera allonger sa raquette pour ramener sur le court une balle pourtant hors d’atteinte. Cela rajoute un petit zeste de stratégie et il faudra user de ces techniques à bon escient sous peine de se retrouver en grosse difficulté. Enfin, en pressant le bouton L suivant de A ou B, vous effectuerez un sauvetage in extremis, ce qui aura pour effet de renvoyer une balle difficile, mais qui, par conséquent, déséquilibrera votre personnage pendant quelques instants. Bref, les possibilités du
gameplay sont aussi nombreuses qu’intéressantes et chaque personnage possède des qualités innées. Ainsi, Mario et Luigi seront qualifiés de joueurs complets, tandis que Peach, Daisy et Maskass privilégieront la technique, le point fort de Wario, Donkey et Bowser sera évidemment la puissance, Yoshi, Koopa et Diddy Kong vous surprendront par leur vitesse tandis que Boo et Bowser Jr sont répertoriés dans la catégorie rusés. Waluigi est pour sa part est personnage très défensif qui vous donnera pas mal de fil à retordre. Mais sous ses apparences joyeuses et farfelues et malgré les bonus à débloquer après chaque trophée dûment conquis, le titre de
Camelot semble finalement essentiellement axé vers le multijoueurs.
Faites-vous des amis !
En effet, si les partisans du multijoueurs trouveront dans ce soft un énième moyen de passer de folles soirées entre amis, le joueur solo se retrouvera quant à lui rapidement en manque de fun. Comme
Mario Kart : Double Dash !! ou encore
Mario Golf : Toadstool Tour,
Mario Power Tennis trouve tout son intérêt dans les différents modes multijoueurs qu’il propose. Les adversaires ne sont pas d’un niveau équivalent à celui de Marat Safin ou encore de Lindsay Davenport et vous serez assez rarement mis en difficulté dans l’ensemble. Le challenge solo se révèle donc au final assez satisfaisant mais on fait un le tour un peu trop rapidement. Les différents jeux spéciaux proposés tel qu’Artiste sur le Court ou Tennis Terreur sont également très divertissants en solo, mais deviennent véritablement endiablés à plusieurs. Cela étant, les développeurs ont tout de même inclus quelques options fort bienvenues pour pallier ce manque de variété en mode solo. Ainsi, le Court Gadget ou encore le mode Bataille Objet permettront de retrouver avec joie des items mythiques comme les carapaces rouges et vertes, les champignons ou encore l’effroyable éclair qui diminue la taille et la puissance de vos personnages.
Enfin côté son, les détracteurs de la firme de Kyoto pesteront face aux voix des différents protagonistes qui peuvent véritablement agacer, mais qui restent dans la veine habituelle de la série Mario. Les différents sons proviennent directement de l’autre production de
Camelot, à savoir
Mario Golf : Toadstool Tour, tout comme l’habillage global du soft. Sur le court, les balles claquent sur les cordages et les personnages émettent divers cris de douleur lors de certains échanges sulfureux…Un hommage à Monica Sélès peut-être… Enfin, l’arbitre officiel du soft n’est autre que le Roi Toad qui, pour la peine, se voit doté d’une voix française ridicule dont on se serait allègrement passé. Les personnages du soft s’expriment quant à eux dans la langue de Shakespeare et vous aurez évidemment droit aux fameux « Youhou » et autres « Oh no » de la part de ce cher Mario.