L'un des principaux piliers du lancement de la PlayStation 3 revient en ce mois de mars malgré un contexte qui n'est pas forcément à son honneur, orchestrant quelques reports par-ci par-là mais qu'importe finalement, le voici en notre nos mains et nous allons voir si l'apocalypse offerte par ce troisième épisode s'avère suffisamment fun pour passer à la caisse.
La série
MotorStorm est du genre à ratisser large. Après les terrains boueux, l'île paradisiaque et la saveur arctique du spin-off sur PS2 et PSP, il lui fallait quelque chose de suffisamment puissant pour appuyer son ambiance de folie. Et pour cela, quoi de mieux finalement qu'une bonne fin du monde ? Car finalement, un building peut être un joli obstacle s'il s'écroule devant nous. Une route est bien plus amusante si elle a subit les foudres d'un gigantesque séisme. Et ça là-bas, qu'est-ce donc ? Un oiseau ? Non, juste un avion qui a l'intention de se crasher devant nous, brisant parfois nos espoirs de finir premier face à des concurrents qui auraient anticiper la chose. Car c'est ça l'apocalypse dans ce troisième opus : un gigantesque foutoir sans limite ni véritable logique où vous vous devrez foncer en travers à bord de votre véhicule, sans regarder derrière vous. On n'échappera pas aux principes du scripts, ce qui finalement aide bien à assurer l'ambiance, au point d'en devenir un nouveau standard où il est difficile de revenir en arrière, comme sur ces quelques courses qui ne disposent d'aucun événement sensationnel.
Le background est posé pour ce mode Festival qui nous prendra quelques heures qu'on aura bien du mal à voir passer, en exceptant les quelques scénettes débiles et sans grand intérêt. Peut-être aura t-on un jour un jeu de caisse avec un scénario béton, qui sait... Coté gameplay, on retrouve avec plaisir l'une des grandes forces de la série : sa faculté à faire côtoyer dans une même course tout un tas de classes de véhicules (13 en tout), allant de la simple motocross au monster trucks en passant par les buggies et autres joyeusetés. Évidemment, chacun possède ses propres forces et faiblesses et il faudra prendre en compte que les motos, même rapides, peuvent sans mal se faire envoyer dans le décors par un mastodonte qui passe par là.
Retrouver la plupart des choses qui nous ont plus dans les épisodes précédents pose aussi un problème : le jeu manque un peu de nouveautés coté gameplay. Mais est-ce vraiment un mal quand on voit le plaisir procuré par chaque course ? Mou au premier abord (pour ceux qui débute la série), le gameplay se fait de plus en plus nerveux au fur et à mesure qu'on maîtrise son bolide, avec toujours ce système de boost qui fait toute la différence. Illimitée, la nitro se doit pourtant d'être utiliser à bon escient pour ne pas faire sauter le moteur, sachant qu'il est toujours utile d'en garder un peu en réserve pour balancer un méchant takedown à un gars qui s'amuse à nous coller d'un peu trop près. De toute manière, comme pour
Pacific Rift, une flaque d'eau et c'est reparti pour un tour. Pour cela qu'il est important de s'attarder sur chacun des parcours afin d'en connaître tous les recoins cachés et être capable d'enchaîner boost et flaque d'eau cachée, conduisant irrémédiablement à la victoire, ou presque. Un crash est si vite arrivé.
Si le premier opus était une bombe technique, les années ont passé (quatre en fait), rendant le moteur un peu moins chatoyant qu'à l'époque, en particulier au niveau des textures qui peuvent être parfois horribles pour peu qu'on appuie sur pause au mauvais moment. Bien heureusement, et vous vous en doutez, les divers événements de chaque course permettent de faire passer la pilule. On s'en prend plein la face, ça bouge dans tous les sens au sol comme dans les airs, et le tout quasiment dénué de ralentissements. Du beau travail en somme, surtout que le tout est compatible dans une 3D rendant le tout encore plus impressionnant et immersif.
Constitué de trois niveaux de difficulté et de trois types de courses, (classique, poursuite, et élimination), le mode Festival aura tout de même bien du mal à nous tenir un paquet de jours, et c'est là que le mode multijoueurs intervient. Jouable à quatre en écran splitté (grosse télé requise) et jusqu'à seize en ligne, le multi remplit parfaitement son objectif et sera capable une fois encore de nous happer en jouant avec la carotte : gagner débloque de l'expérience, qui permet elle même de débloquer de nouveaux véhicules. On rajoute à cela la possibilité de choisir un nombre limité de compétences (boost qui tient plus longtemps, respawn plus rapide, etc.) et celle de customiser son véhicules pour voir que les développeurs ont fait de nombreux efforts pour transcender un peu plus l'expérience.
Complètement barré, ce nouveau MotorStorm s'avère une petite bombe pour les amateurs de courses arcades qui peuvent se jeter dessus sans remord, si ce n'est déjà fait. Allant toujours plus loin dans le concept au point de se demander ce que les développeurs nous réserveront pour le prochain opus, Apocalypse pêche surtout au niveau du solo, que ce soit pour le scénario ou la durée de vie. Mais des efforts ont été faits, c'est indéniable.