Les compilations sont une routine depuis quelques années, et Microsoft nous offre probablement l'un des bundles les plus intéressant jamais fait jusqu'à présent.
Halo Master Chief Collection s'adresse autant aux nouveaux-venus qu'à ceux qui souhaitent se faire une (grosse) piqûre de rappel en attendant l'arrivée de
Halo 5 Guardians fin 2015. Inutile donc pour ces derniers de revenir en détails sur chacun des quatre titres que compose cette collection, et pour les autres, il s'agira surtout de s'offrir une belle culture sur la saga FPS la plus marquante de l'histoire des consoles. Quatre épisodes, tous centrés sur le Master Chief, jonchés de moment intense entre la découverte de l'univers dans le premier épisode, l'orientation bien plus action et le développement de l'univers du second, les moments cultes du troisième (le double-scarabs, juste jouissif) et le renouveau du quatrième, apportant avec lui le background d'une seconde trilogie. Et pour ceux qui veulent se refaire l'essentiel sans passer par les moments les plus lourds, car ils existent, on a possibilité d'entrée de jeu de sélectionner n'importe quel chapitre de n'importe quel épisode, sans restriction, et même de composer sa propre Playlist maison. Une option sympa, même si assez anecdotique dans les faits, contrairement à la quête du scoring avec classements en ligne et surtout la tonne de succès pour les intéressés, qu'on imagine très nombreux.
Là où le titre était attendu au tournant, c'est sur son aspect technique. Évidemment, pour les épisodes 1, 3 et 4, inutile d'attendre davantage qu'une rehausse, agréable de surcroît, en 1080p/60FPS (ce qui marque réellement la différence quand on sait que la série a toujours tourné en 30FPS par le passé), fourni tout de même avec quelques petits détails graphiques en plus. En somme, si
Halo 1 Anniversary et
Halo 3 restent aujourd'hui dans le bas de gamme au regard de la puissance de la Xbox One,
Halo 4 continue de se maintenir à un bon rang, preuve qu'on peut déjà faire confiance à 343 Industries pour la suite du programme. Au final, c'est bien évidemment
Halo 2 Anniversary qui a bénéficié du meilleur traitement où, là encore sans exploiter la machine (malheureusement), on appréciera un superbe coup de polish bien plus impressionnant que pour le premier remake, autant sur le visuel que l'aspect sonore, avec toujours la possibilité de passer de l'ancienne à la nouvelle édition d'un clic, et une mention spéciale aux incroyables cinématiques, encore plus percutantes que dans
Advanced Warfare. Petite précision tout de même sur le cas du split-screen, non évoqué lors de la communication : en pratiquant le coop en local, le 60FPS est maintenu dans
Halo 3 et
Halo 4 mais repasse à 30 pour les deux premiers. Dommage.
Dans l'ensemble, retourner dans ces épisodes plus ou moins vieux restent encore aujourd'hui agréable. Le gameplay lunaire propre à la série ne plaira pas forcément à tous mais il a au moins le mérite d'apporter un cachet suffisamment important pour se démarquer de la concurrence. L'un des points forts de la série reste son équipement où, outre les véhicules, il faudra rapidement prendre en compte dans les difficultés avancées le besoin de s'attarder sur certaines armes dont le plasma, tout moisi en apparence mais salvateur pour se débarrasser des boucliers ennemis. Un détail qui a moins d'importance dans
Halo 4, déjà critiqué à l'époque pour l'intégration de types d'armes prométhéennes finalement assez moyennes, en plus de n'avoir aucun véhicule dédié à ce peuple. Pour le prochain épisode ? Reste qu'on a de quoi patienter jusque là, avec en plus de quoi nous donner la bave aux lèvres entre les cinématiques de transition dédiées, et l'arrivée de la bêta fin décembre.
Mise à jour :
Un paquet d'heures passées sur le multijoueurs de cette compilation permettent à nouveau de prouver que le fun est toujours présent, et que
Halo est décidément une saga bien à part en terme de multi par son feeling toujours aussi excellent et sans comparaison possible avec ses concurrents militaires. Comme chacun le sait aujourd'hui, le titre propose dès la sortie une centaine de cartes, un véritable record pour le genre même si on pourra difficilement dire que 343 Industries s'est cassé les burnes vu que seules six du lot proposent une véritable évolution (d'ailleurs facultative pour les puristes), modifiant quelques armes et offrant surtout une interaction à chaque fois, dévastatrice si placée au bon moment. Un petit ajout loin d'être désagréable mais qui nous fait regretter de ne pas avoir eu droit à davantage de maps de cette trempe.
On prendra ça comme un gros teasing pour
Halo 5 Guardians en somme mais cela ne nous empêchera pas de nous éclater pendant des dizaines d'heures, voir des centaines pour les plus fans. Absolument tout y est pour faire plaisir à la totalité des fans sans avoir besoin de repasser par la case Maps Packs, que ce soit les adorateurs des trois premiers ou ceux qui ont apprécié les nouveautés du 4. Playlist, mode cinéma et surtout Forge encore plus complète pour créer des niveaux toujours plus variés. Nul doute que la communauté squatter le jeu jusqu'au prochain épisode, et certainement même au-delà si on se fit au passif de la licence, où l'on trouvait du monde sur
Halo 3 même trois ans après sa sortie.
Les plus | Les moins |
+ L'un des meilleurs rapports qualité - prix à ce jour
+ La durée de vie, fantasmagorique pour les chasseurs de succès
+ Le 60FPS dans Halo, enfin
+ Le travail sur Halo 2
+ La splendeur des CG
+ Le switch entre les deux versions
+ Un feeling unique
+ Le multi légendaire et complet de bout en bout | - Le patch de 15Go...
- Le split-screen à 30FPS sur les deux premiers épisodes
- Certains passages bien lourds
- ODST et Reach absents
- Y'avait quand même matière à rendre Anniversary 2 encore plus beau |
Conclusion : Depuis l'Orange Box de Valve, jamais une compilation n'avait offert un tel éclat en terme de qualité et de contenu. Quatre épisodes à parcourir dans les meilleures conditions, encore plus concernant le deuxième épisode, assurant des dizaines d'heures de jeux pour ceux qui souhaitent retourner l'ensemble de fond en comble, succès inclus. Le plat principal peut très bien arriver dans un an, on a déjà le ventre plein à craquer.