Plus discret qu'à l'accoutumée depuis quelques temps, l'analyste Michael Pachter refait parler de lui avec de nouveaux propos lancés à l'occasion d'une conférence pendant la DICE Europe qui a eu lieu la semaine dernière.

GamesIndustry (et NeoGaf) ont rapporté l'essentiel de ce qui a été dit et pour le bonhomme, les choses sont claires : nous vivons actuellement le dernier grand cycle de consoles. En effet, si le parc de machines sur cette génération devrait être équivalent à celui de la précédente grâce à de meilleures performances pour la PlayStation 4 (estimation : 120 à 130 millions) et la Xbox One (estimation : 100 à 110 millions), permettant de contrer l'énorme chute de Nintendo qui en est à 10 fois moins de Wii U écoulées que de Wii, les choses devraient se compliquer pour les prochaines machines.

Pachter évoque en effet un phénomène qui est quant à lui bien connu : les plus gros succès des consoles (PS1, PS2, Wii, DS…) viennent en bonne partie du grand public, celui-là même qui a commencé à délaisser le marché des portables pour celui des smartphones, causant en partie l'échec brutal de la PS Vita (invisible aux USA) mais également la 3DS qui fait actuellement trois fois moins de ventes que sa grande sœur, et difficile même d'imaginer qu'elle puisse un jour rattraper les 30 millions la séparant de la Game Boy Advance.

Ce même marché smartphone qui selon Pachter va commencer à grignoter peu à peu celui des consoles de salon, rajoutant le phénomène montant des Box comme la Fire TV d'Amazon et prochainement l'Apple TV. Car pour le grand public, jouer demande cinq choses : un CPU, un GPU, un support de stockage, une manette et un écran. Hors, l'analyste déclare que d'ici la fin de cette génération, il existera des smartphones et des Box qui directement reliés à votre téléviseur, donneront sans problème le change.

Reste donc les jeux et là encore, il suffit d'un rien pour que le grand public se détourne définitivement des consoles. Pour Pachter, un simple Call of Duty suffisamment ambitieux sur ce genre de support pourra être une étape majeur, rajoutant que Activision pourra être d'autant plus intéressé par le fait qu'ils pourront proposer leur propre abonnement qui ne dérangera probablement pas le public qui payait jusque là le PS Plus ou le Xbox Gold, parfois uniquement pour jouer à cette licence. Et ce sera probablement le cas avec des licences comme FIFA qui là encore, peuvent faire de l'œil à du EA grâce à un parc de smartphones/box sans commune mesure à ce que peut apporter les consoles.

Alors évidemment, tout le monde sait que les FIFA, Call of Duty et autres GTA ne délaisseront probablement pas de si tôt les « vraies » consoles. Mais juste que lorsque les marchés annexes proposeront quelque chose de suffisamment proche, le grand public qui est aujourd'hui la force majoritaire n'aura forcément plus d'intérêt à regarder du coté des futures PlayStation 5, Xbox 4 et NX, ce qui causera alors le fort ralentissement évoqué par Pachter.