Si ce n’est les concernés, nul ne sait encore quand reviendront des licences comme
Doom et
Wolfenstein, et en attendant, c’est
Prodeus qui débarque avec toute sa testostérone pour nous inviter à déchaîner les enfers après une longue période d’accès anticipé. Le scénario ? On s’en fout, y a juste 2 lignes de texte avant de débuter le jeu et autant parfois caché dans les niveaux. Ici on n’est pas là pour discuter autrement qu’avec nos gros guns, allant de la petite pétoire qui fait déjà son effet jusqu’à des trucs chelous à plasma/chaos en passant par des mitraillettes, du gatling jouissif, du lance-roquettes ou encore un bon pompe des familles, qui aurait mérité un surplus d’effet sonore pour parfaire les sensations.
Dire que
Prodeus singe les
Doom de l’ancienne époque est un euphémisme. Les armes se ressemblent, le bestiaire aussi, l’OST aussi, l’ambiance globale également, et il faut progresser pour trouver des éléments qui tentent de lui offrir une identité, dont le manque reste l’un des principales défauts bien qu’il faut reconnaître que le style n’est plus d’actualité si ce n’est du coté des moddeurs PC (vous connaissez
Brutal Doom ?). D’ailleurs de ce dernier, on retrouve le coté ultra sanglant qui va à merveille avec ce style pixelisé façon « HD-2D » que vous pourrez si vous le souhaitez effacer en partie en allant faire un tour dans les options, donnant aux décors un rendu HD vieillot mais pas désagréable du tout, et transformant les ennemis en modèles 3D au lieu de simples sprites. Juste une question de goût mais au moins, on nous offre le choix.
C’est le kiff si vous êtes fan du genre et chaque niveau offre un excellent rythme. Car même si l’on est clairement dans l’hommage, l’aspect labyrinthique laisse place à quelque chose de plus linéaire avec une simple petite dose d’exploration pour trouver des secrets. En fait, malgré son rendu, on sent quand même l’influence de
Doom 2016 et sa suite dans la structure où malgré la présence de clés et d’une map (dégueulasse d’ailleurs), il faut vraiment n’avoir aucun sens de l’observation pour vous perdre. Du coup on enchaîne dans la boucherie, aussi bien seul que jusqu’à 4 en coopération (uniquement online, c’est dommage), avec plus ou moins 8 heures pour boucler la campagne en essayant de fouiner un minimum pour obtenir la possibilité de dépenser la thune gagnée dans l’amélioration de notre matos.
La note de 8 se sentait à des kilomètres si le jeu n’avait pas des problèmes plus importants que ceux évoqués. Alors on passera outre le fait de débloquer des compétences au fil du temps (double-saut et dash), genre de choses qu’on aurait aimé avoir dès le début, mais il est surtout dommage que la campagne s’arrête très brutalement au point d’avoir l’impression qu’elle n’a pas été achevée ou que la suite arrivera plus tard sous forme d’une extension ou carrément avec une suite. Également, les amateurs de challenge n’auront jamais l’honneur et la satisfaction pleine (en dehors du scoring) de finir la campagne en difficulté maximum à cause d’un système nous renvoyant au checkpoint après trépas… sans faire réapparaître les ennemis tués. Autant dire que ça devient à la portée de n’importe qui. Enfin, si on louera les intentions old-school par le mode multi (plusieurs modes), sachez qu’il n’y a PERSONNE en ligne. Voilà. Restera l’éditeur de missions/niveaux toujours sympa pour s’occuper, en prenant en compte que si tout le monde peut pratiquer les créations de la communauté, l’éditeur lui-même est réservé aux PCistes.
Parce que tout le monde fait juste le solo ou le coop.
Le PvP est totalement ignoré.
Son identité c'est d'avoir un gameplay moderne dans un style rétro.
La progression est bonne, c'est agréable d'avoir ce sentiment de découvrir des armes et des équipements tout au long de sa campagne.
Ça renouvelle le gameplay au lieu de tout nous offrir sur un plateau dès le début.
Il mérite un bon 8, voir plus pour les fans du genre.