Ubisoft, en difficulté après avoir perdu plus de la moitié de sa valeur boursière cette année, pourrait bien être racheté. Selon plusieurs sources rapportées par les journalistes de
Bloomberg,
Tencent et la famille Guillemot envisagent diverses options pour stabiliser l'entreprise, parmi lesquelles une privatisation complète du groupe. Cette réflexion intervient après une série de contre-performances financières, exacerbée par
le report d'Assassin's Creed Shadows à février 2025 et les ventes décevantes de Star Wars Outlaws.
Les actions d’Ubisoft ont chuté de 54 % en 2023, ramenant la capitalisation de l’entreprise à environ 1,4 milliard d’euros.
Tencent, déjà détenteur de 9,2 % des droits de vote, pourrait s'allier à
la famille Guillemot, qui possède 20,5 % des actions, pour redresser la situation. En parallèle, certains actionnaires minoritaires, comme
AJ Investments, ont intensifié la pression, réclamant soit une privatisation, soit la vente de l’entreprise à un investisseur stratégique.
Le report d'Assassin’s Creed Shadows et les faibles performances de Star Wars Outlaws ont considérablement affaibli les perspectives d'Ubisoft, entraînant une chute des actions à leur plus bas niveau en plus de dix ans. Le studio a du mal à se remettre de la pandémie, marquée par des retards de production et l'annulation de titres.
En 2022,
des fonds d'investissement comme Blackstone et KKR avaient déjà exploré des possibilités de rachat avant que Tencent n’entre en scène, prenant 49,9 % de la holding
Guillemot Brothers. Cet accord permet à la famille de rester aux commandes tout en limitant l’influence de Tencent à moins de 10 %, sans droits de veto sur les décisions opérationnelles.
Malgré cette situation,
les Guillemot conservent une liberté de manœuvre, avec la possibilité de s’associer à d’autres acteurs.
Reste à savoir si cette alliance avec Tencent suffira à sauver Ubisoft de ses difficultés financières et à relancer la machine pour retrouver la confiance des investisseurs.