Après Pauvres Créatures qui était une réinterprétation du roman “Frnakenstein”, voici The Substance qui est une réinterprétation du roman “Le portrait de Dorian Gray”.
Nous suivons Elisabeth Sparkle (Demi Moore) qui est une ancienne star de cinéma (mise en abime quand tu nous tiens, d'ailleurs dès le premier plan tu comprends toute la métaphore que va aborder le film, avec l'étoile - Hollywood Walk of Fame-), mais qui existe maintenant que par une émission d'aérobic (ça fait penser à la carrière de Jane fonda) pour montrer qu'elle est toujours une belle femme en forme, mais qui est virée le jour de ses 50 ans, par un producteur cynique. Lors d'un accident de voiture, elle se retrouve à l’hôpital, un peu abimé, mais surtout elle va avoir à faire à une rencontre avec un infirmier qui va lui confier discrètement une clef USB qui contient une publicité qui parle d'une subptance qui d'une version « plus jeune, plus belle et plus parfaite » de soi-même grâce à une modification cellulaire de son ADN. Il y a tout un protocole à suivre, donc des règles à surtout respecter...mais est-ce facile d'être toujours raisonnable...quelque soit l'age d'ailleurs...
Le film n'est pas du tout subtile, mais c'est fait exprès, tout est poussé aux maximum, il faut rappeler que c'est un film américain dans l'état d'esprit, donc comme souvent avec les films américains, même quand tu fais un brulot, il faut que ce soit spectaculaire et démesuré quand tu dénonces, la réalisatrice et scénarist Française sans donne à cœur joie pour pousser les potards aux maximum, du coup forcément ça passe d'un film “réaliste” à un film “ubuesque”, avec cynisme et humour noir bien pour bien appuyé là ou ça fait mal.
Plein de scène rappel des films comme “la mouche” (voir “Alien”) pour la transformation ou encore “Carrie au bal du diable” pour les gerbes de sang, en passant par les couloir à la “Shining”, ou encore “Elephant man", lors d'un discours, donc il y a du Cronenberg (c'est le premier qui vient à l'esprit) mais aussi DePalma, Carpenter, Verhoeven, Lynch ct de la satire pur bien trash.
Tu sens que les actrices prennent de plaisir à s'enlaidirent (d'ailleurs plus elle s'enlaidissent, plus tu vois a qu'elle point Demi Moore comme Margaret Qualley sont aussi belle l'une que l'autre, alors qu'il y a 30 ans d’écart) et Denis Quaid prends lui aussi un malin plaisir à jouer un sale type.
Par contre, le soucis, tout est trop appuyé (un coté too much, pourtant il y plein de bonne idée, la mise en scène a été pensé, ça se sent), trop long et certains maquillages font trop “propre” (paradoxalement), du coup ça peut sonner un peu faux (certes c'est une sorte de fable), a trop vouloir en faire, tu peux décrédibiliser ton approche, surtout qu'il y a plein de thème qui souvent sont plutôt intéressant à aborder, le rapport aux temps sur le corps extérieur et intérieur, “mère-fille”, le “monde artificiel du Showbizz”...et toujours cette contradiction, comment allier le plaisir de manger ect tout ce que l'on veut sans pour autant que le corps n'en souffre pas...il existe des “artifices” pour compenser, mais ça reste des artifices, en fait le plus dur c'est de JAMAIS sans mentir à soit même, car comme le dit le film en quelque sorte nous sommes “multiple” mais nous faisons “qu'un” avec nous même.
Il faut aussi dire qu'une société ou la "compétition" permanente pousse peut-être à abimer les corps aussi bien sur le plan physique que psychologique, tout est "marché" (cosmétique, chirurgie ect) pour pousser à un narcissisme et égoïsme exacerbé, tout est tout ça pour atteindre un idéal inaccessible et dont beaucoup seront perdants...